Contexte
En 2011, le Fonds des Nations unies pour la population (UNFPA) estimait que, en RDC, il n’y avait que deux sages-femmes pour 1 000 naissances vivantes (contre six à douze dans d’autres pays du continent comme le Ghana ou l’Ouganda).
En dépit d’une importante réforme portant sur la formation des sages-femmes (laquelle avait été mise en place dans le cadre de l’effort mondial accordé à la santé maternelle et infantile, il y de cela plusieurs années), force est de constater que les compétences des sages-femmes (ou des infirmières accoucheuses) semblent encore loin du niveau minimal requis par les standards internationaux pour faire diminuer la mortalité maternelle et néonatale.
Le besoin en sages-femmes qualifiées est incontestable en RDC, particulièrement dans les zones rurales mais aussi dans les zones périurbaines.
RDC | MONDE (moyenne) | Afrique subsaharienne |
Pays OCDE | |
Espérance de vie (à la naissance) |
60 | 72.2 | 60.8 | 80 |
Taux de mortalité maternelle (par 100,000 naissances vivantes) | 693 | 216 | 547 | 14 |
Taux de mortalité néonatal (pour 1000) | 29 | 18 | 27.2 | 4 |
Taux de mortalité infantile (moins de 5 ans/pour 1000) | 91 | 39 | 76 | 7 |
Nbre de médecins (pour 1000 habitants) | 0.1 | 1.5 | 0.2 | 2.9 |
Nbre de soignants (infirmières et sages-femmes – pour 1000) | 1 | 3.1 | 1.1 | 7.9 |
Plan d’actions/Résultats
Presque 20 ans après le lancement de la filière « Sciences infirmières », il est aujourd’hui pertinent que l’ISSI (l’Institut Supérieur en Sciences Infirmières) se lance dans la filière « Sage-femme ».
La formation s’adresse à des professionnels de la santé déjà en exercice (infirmières et infirmières accoucheuses) et s’échelonne sur une période de deux ans. De la première cohorte (2021-2023) sont sorties 13 nouvelles formatrices et une deuxième cohorte débutera en 2024.
L’objectif visé est que nos sages-femmes graduées soient en mesure de devenir des formatrices académiciennes et cliniciennes pour les prochaines promotions. Ainsi, à court ou moyen terme, l’expertise internationale extérieure ne sera plus requise.
Partenaires
La mise en place de ce projet repose sur plusieurs années d’étroite collaboration entre LINCCO et l’ISSI ainsi que sur le soutien de la Fondation Thérèse et Guy Charron.
LINCCO a également eu le grand privilège de pouvoir mobiliser l’expertise de Madame Marie Hatem, Professeure titulaire à l’École de Santé Publique de l’Université de Montréal, qui a développé des programmes de formation de sages-femmes dans différents pays.
Objectif: 30,000 $/année